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Insuffisance cardiaque : quand le cœur ne suit plus

Essoufflement, fatigue, œdème aux chevilles…, l’insuffisance cardiaque provoque de nombreuses difficultés au quotidien. La qualité de vie des patients en est fortement altérée. Néanmoins, cette pathologie grave peut être stabilisée par un traitement médicamenteux (ou traitement chirurgical dans certains cas) et une bonne hygiène de vie.

L’insuffisance cardiaque se caractérise par l’incapacité du cœur de drainer et pomper normalement  le sang depuis et vers le reste des organes, ce qui entraine une mauvaise oxygénation des organes et accumulation de liquides (œdèmes). Cette maladie très handicapante est souvent liée à l’âge. Elle peut toutefois survenir chez des individus jeunes, parfois atteints d’une malformation des valves cardiaques.

64

millions de personnes sont atteintes d’insuffisance cardiaque à travers le monde1.

2 %

La prévalence dans les pays occidentaux (Union européenne, Amérique du Nord) se situe aux alentours de 2 %. Certains pays asiatiques font état de chiffres bien plus élevés : 4,5 % à Singapour, 6,7 % en Malaisie.

21,4 %

L’insuffisance cardiaque tend à se développer du fait du vieillissement : 21,4 % de la population mondiale aura plus de 60 ans en 2050, contre 13,5 % en 20202.

Le cœur, une pompe qui s’épuise

Le cœur est constitué de quatre cavités (deux oreillettes, deux ventricules), qui se contractent de manière coordonnée afin d’acheminer le sang vers les poumons, où il est réoxygéné, puis vers le reste de l’organisme. Cette action de pompage est assurée par un muscle appelé le myocarde, lui-même irrigué par les artères coronaires.

L’insuffisance cardiaque se caractérise par la confluence d’une perte progressive de la force musculaire du cœur et d’une augmentation des demandes en oxygène de l’organisme. L’organisme ne reçoit donc pas l’oxygène dont il a besoin.  Se manifestant d’abord à l’effort, puis au repos, elle oblige le cœur à compenser en travaillant plus : dans un premier temps, par une accélération du rythme cardiaque ; puis par une augmentation du volume du cœur (dilatation des cavités, épaississement des parois).

Décryptage sur l'insuffisance cardiaque

Le cœur fournit donc plus d’énergie afin d’irriguer l’organisme, ce qui conduit à son épuisement progressif. Le patient risque alors une décompensation cardiaque, autrement dit une accumulation de liquide, essentiellement de l’eau et du sel, dans les poumons (œdème pulmonaire) rendant la respiration difficile, et doit alors être hospitalisé en urgence pour éviter l’arrêt cardiaque. S’aggravant rapidement, l’insuffisance cardiaque peut mettre à rude épreuve le cœur, les poumons, les reins et d’autres organes.

Premiers symptômes : souffle court et fatigue

Le premier symptôme ressenti lors de l’insuffisance cardiaque est l’essoufflement. Il est provoqué par un engorgement du sang dans les poumons. Autre symptôme évocateur, la fatigue provient d’un déficit d’irrigation des muscles, ainsi privés d’un apport suffisant en nutriments et en oxygène.

Du fait de l’accumulation de sang dans les vaisseaux, des œdèmes peuvent se former au niveau de certaines parties du corps (foie, veines du cou, jambes). L’insuffisance cardiaque engendre aussi une rétention d’eau et sel en raison d’une moindre activité des reins, ainsi que des troubles de la mémoire et de la libido.

Le saviez-vous ?

60-100 bpm est le rythme normal d’un cœur.

Il peut atteindre 130-150 bpm lors d’un exercice physique. Toutefois, si vous présentez des symptômes ou si vous pensez que votre pouls est irrégulier, informez votre médecin.

National Cancer Institute. Definition of heart rate – NCI Dictionary of Cancer Terms. 2011.

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Un doppler pour surveiller l’activité du cœur

Outre l’examen clinique et un bilan sanguin, le diagnostic de l’insuffisance cardiaque repose sur l’électrocardiogramme (y compris lors d’un test d’effort pour les sujets jeunes) et sur l’imagerie.

L’échocardiographie doppler permet de mesurer la taille des cavités cardiaques et l’épaisseur du muscle. Elle évalue également la capacité de remplissage et la contraction du ventricule gauche, chargé de propulser le sang vers l’organisme. Selon le résultat, on distingue les insuffisances cardiaques à fraction d’éjection réduite de celles à fraction d’éjection normale.

Certains marqueurs dans le sang (BNP/NT-proBNP), permettent de déterminer si l’aggravation de la fatigue ou l’essoufflement sont dus à une insuffisance cardiaque ou non. Le BNP/NT-proBNP est libéré dans le cœur en réponse aux augmentations de pression à l’intérieur du cœur. Chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque, les taux de BNP et de NT-proBNP sont plus élevés que chez les patients dont la fonction cardiaque est normale.

Le médecin recourt aussi à une analyse des facteurs de risque cardiovasculaire, tels que le diabète, l’athérosclérose (présence de dépôts de graisse sur les parois artérielles), le tabagisme, le surpoids, la présence d’une hypertension artérielle ou de maladies coronariennes.

Hygiène de vie et traitements

Il est crucial d’adopter un mode de vie plus sain pour préserver son cœur : arrêt du tabac, modification des habitudes alimentaires (moins de graisses, d’alcool, de sel), pratique d’une activité physique modérée, limitation des apports liquides pour réduire le risque d’œdème..

Les principaux traitements prescrits contre l’insuffisance cardiaque agissent sur différents mécanismes d’action3.

Au-delà du traitement spécifique de l’insuffisance cardiaque, il est tout aussi important de cibler ses causes, par exemple en traitant une maladie coronarienne (y compris l’angine de poitrine, l’hypertension artérielle et la dyslipidémie) ou en opérant une valve cardiaque défaillante.

Décryptage sur l'insuffisance cardiaque

ET SERVIER ?

4e groupe mondial en cardiologie et 2e en Europe*, Servier est engagé dans les maladies cardiovasculaires depuis plus de 60 ans. Nous entendons maintenir notre position de leader grâce à une gestion stratégique et innovante du cycle de vie de nos médicaments. Nous capitalisons sur notre savoir-faire en matière d’innovation incrémentale, notamment dans le développement de Single Pill Combinations (associations fixes), des médicaments combinés en un comprimé unique, conçus pour favoriser à la fois une simplification du traitement et une meilleure observance.

Le site MyHealthPartner, développé par Servier, propose également de nombreuses informations certifiées relatives aux maladies chroniques, telles que l’insuffisance cardiaque, permettant aux patients de mieux comprendre leur pathologie, les facteurs de risques associés et leurs symptômes.

*IQVIA, Analytics Link / World 74 countries – MAT Q1-2023

À RETENIR

Maladie à risque vital, l’insuffisance cardiaque nécessite un suivi médical régulier, avec consultation du médecin traitant au minimum tous les six mois lorsqu’elle est stabilisée. En outre, il est fortement conseillé de :

  • Adaptater votre mode de vie : outre la gestion du traitement de l’insuffisance cardiaque, vous devrez peut-être adapter d’autres aspects de votre mode de vie, tels que le régime alimentaire, l’exercice physique, la consommation de tabac et d’alcool. Une adaptation réussie du mode de vie est tout aussi importante que le traitement médical pour gérer l’insuffisance cardiaque.
  • Pratiquer l’auto-surveillance : se peser régulièrement et prendre sa fréquence cardiaque, observer la présence d’œdème aux chevilles, évaluer son niveau d’essoufflement et de fatigue. Parmi les signes précurseurs d’une décompensation cardiaque, une forte prise de poids en quelques jours (du fait de l’accumulation d’eau), une fatigue et une gêne respiratoire accrues, des palpitations, une perte d’appétit ou de la fièvre.
  • Bien gérer vos traitements : il est important que vous preniez vos médicaments contre l’insuffisance cardiaque tels qu’ils vous ont été prescrits afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles. Il est probable que l’on vous prescrive plus d’un médicament et, au cours de la journée, il peut y avoir de différentes heures de prise à retenir.

Global public health burden of heart failure, Cardiac Failure Review, avril 2017, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5494150/
Communication de Martin R. Cowie (cardiologue à l’Imperial College London) au congrès Heart Failure 2015 https://www.escardio.org/static-file/Escardio/Web/Congresses/Slides/Heart%20failure%202015/1183%20-%20The%20global%20burden%20of%20heart%20failure.%20-%20Martin%20COWIE%20(London,%20United%20Kingdom).pdf
Chiffres calculés à partir des World Population Prospects 2019 de l’ONU, https://population.un.org/wpp/
3 Inhibiteurs du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA), antagonistes de l’aldostérone, inhibiteurs du co-transporteur sodium-glucose (SGLT) 2, bêta-bloquants et diurétiques.