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Cancer colorectal : un dépistage encore trop tardif

Le cancer colorectal est une pathologie fréquente. C’est l’un des cancers les plus diagnostiqués dans le monde : il figure en troisième place, derrière les cancers du poumon et du foie, et touche presque autant les femmes que les hommes (1).

Chaque minute dans le monde, trois nouveaux cas de cancer colorectal sont diagnostiqués, avec de grandes inégalités selon les pays. Son taux d’incidence est particulièrement important aux Etats-Unis, dans certains pays d’Amérique du Sud, en Europe, en Australie/Nouvelle Zélande, et depuis peu au Japon. D’une façon générale, les études épidémiologiques révèlent que le niveau socio-économique est un facteur pronostique important des cancers colorectaux et qu’il existe une inégalité entre les malades défavorisés et ceux aux revenus élevés. Une différence d’exposition aux facteurs de risque (en particulier alimentaires) expliquerait cette inégalité. En outre, de bas revenus, un faible niveau d’études et une couverture sociale insuffisante limiteraient l’accès à une prévention et une prise en charge diagnostique et thérapeutique adaptée pour les patients les moins favorisés. Or, le stade tumoral au moment du diagnostic est le principal facteur de survie.

Avec  un dépistage et une prise en charge précoces, on guérit du cancer colorectal dans 90 % des cas (1).

3ème

Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent dans le monde et le deuxième le plus meurtrier (1).

935 000

Chaque année, près de 935 000 personnes dans le monde meurent du cancer colorectal(1).

1,93

Près de 1,93 millions de nouveaux cas de cancer colorectal dans le monde chaque année(1).

En France

Avec près de 45 000 nouveaux cas par an, le cancer colorectal est la deuxième cause de décès par cancer en France, derrière le cancer du poumon. Le dépistage et les options de traitement permettent d’en diminuer le taux d’incidence. Bien que l’on dénombre 18 000 décès par an, le taux de survie global à cinq ans s’améliore progressivement : 63 % en 2015, contre 54 % en 1993 (1).

Une tumeur à la transformation progressive

Un cancer silencieux

L’absence de symptôme est fréquente. Le cancer colorectal peut donc se développer silencieusement et rester un certain temps sans être diagnostiqué. D’où la nécessité de se faire dépister. Certains signes peuvent toutefois mettre sur la voie et doivent conduire à consulter son médecin traitant (voir ci-dessous).

Photo d'un patient souffrant d'un cancer colorectal Photo d'un patient souffrant d'un cancer colorectal

L’âge : principal facteur de risque

94 % des cancers colorectaux se manifestent chez les personnes de plus de 50 ans. L’âge moyen des personnes au moment du diagnostic est de 70 ans. Si certains facteurs sont héréditaires, d’autres peuvent être évités, en adoptant un mode de vie adapté. Une activité physique régulière, une alimentation riche en fibres et en fruits et légumes sont bénéfiques. A l’inverse, un régime alimentaire riche en viande rouge et en charcuterie, le surpoids ou l’obésité, la consommation excessive d’alcool et le tabagisme, augmentent les risques.

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (maladie de Crohn et rectocolite hémorragique) sont aussi des facteurs de risque du cancer colorectal.

Reconnaître les signes

Infographie des symptômes du cancer colorectal

Différents types d’approches thérapeutiques

Différents types de traitements peuvent être utilisés pour traiter un cancer colorectal, en fonction du stade de la maladie et de l’état général du patient : la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées. Ces traitements peuvent avoir différents objectifs en fonction du stade de la maladie : guérir le cancer – c’est à dire en supprimant toutes les cellules cancéreuses – empêcher sa propagation ou encore améliorer la qualité de vie du patient en réduisant les symptômes. Selon les cas, un seul traitement ou une association de traitements peuvent être prescrits (chirurgie et chimiothérapie par exemple).

France : le dépistage, comment ça marche ?

Le dépistage reste le moyen le plus efficace d’augmenter les chances de guérison d’un cancer colorectal car il permet de le détecter à un stade précoce. En France, les personnes âgées de 50 à 74 ans sont invitées à consulter leur médecin traitant, tous les deux ans, afin de réaliser un test de dépistage chez soi. Le prélèvement d’un échantillon de selles, à transmettre au laboratoire de biologie médicale, vise à détecter la présence de sang dans les selles.

Dans 4,5 % des cas, le test est positif. La présence de sang dans les selles ne signifie pas toujours qu’un cancer colorectal se développe. Le test doit être complété par une coloscopie, prescrite par le médecin traitant, à réaliser chez un gastroentérologue. Effectué sous anesthésie, l’examen permet de déceler l’éventuelle présence de polypes, qui peuvent être retirés avant d’évoluer en cancer.

À RETENIR

  1. Se faire dépister : Le cancer colorectal est l’un des plus meurtriers et se développe en silence. Pourtant, une détection et une prise en charge précoces permettent d’en guérir dans 90 % des cas.
  2. Adapter son mode de vie : De nombreux cas sont évitables en réduisant la consommation de viande rouge, d’alcool et de tabac, et en évitant le surpoids ou l’obésité.
  3. S’informer : Bien connaître cette pathologie et ses manifestations peut aider à prévenir son apparition, à mieux vivre avec sa maladie, à mieux appréhender ce cancer.
Photo d'un patient souffrant d'un cancer colorectal

ET SERVIER ?

Depuis quelques années, Servier fait de l’oncologie un de ses axes de recherches prioritaire, en consacrant plus de 50 % de son budget en R&D à la lutte contre les cancers.

L’amélioration de la prise en charge des patients atteints de cancers, notamment colorectaux, est au cœur de la mission de Servier. Pour cela, le Groupe contribue à :

– développer des modèles permettant de mieux comprendre les mécanismes impliqués dans le développement de la pathologie et la résistance aux traitements ;
– élaborer des outils permettant d’améliorer le choix du traitement le mieux adapté pour chaque patient ;
– évaluer les différentes combinaisons de traitements pour optimiser la prise en charge des patients ;
– créer des méthodes d’analyse et de suivi moins invasives pour les patients ;
– prendre en compte les perspectives patient et la qualité de vie lors du développement des candidats-médicaments;
– accompagner les patients et leurs proches dans le parcours contre la maladie


Sources

(1) OMS