Nous poursuivons notre série consacrée aux enjeux développés dans notre dernier rapport annuel intégré (voir ci-dessous). Après notre dossier sur l’entreprise comme reflet de la société, faisons le point sur les défis de l’accessibilité aux médicaments.
Les progrès de la médecine permettent aujourd’hui de traiter et d’atténuer des maladies qui auraient été mortelles il y a quelques générations. Toutefois, un tiers de la population mondiale n’a pas accès aux médicaments essentiels. Explications et solutions.
Des avancées significatives ont été réalisées ces dernières années en matière de santé mondiale : contrôle voire éradication de maladies endémoépidémiques telles que la poliomyélite et la variole, déploiement massif de campagnes de vaccination et amélioration des traitements médicaux pour des maladies chroniques comme le cancer et le diabète.
Le bilan est cependant mitigé. Un exemple édifiant est celui des cancers pédiatriques : 90 % d’entre eux surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ; or, le taux de survie dans ces pays est de seulement 30 % contre 80 % dans les pays à revenu élevé. Par ailleurs, les maladies cardiovasculaires demeurent la principale cause de décès dans le monde.
Lutter contre le cancer pédiatrique
Via notre premier projet RSE emblématique, nous ambitionnons de contribuer à l’objectif de l’OMS : d’ici à 2030, atteindre un taux de survie d’au moins 60 % pour les cancers de l’enfant à travers le monde. La réussite du projet repose sur trois axes : améliorer l’accès aux traitements existants, investir dans la R&D et accompagner les patients, leur entourage et les soignants.
Manque d’accès à des informations préventives, à des diagnostics précoces et à des soins de qualité… Les raisons de ces disparités sont complexes et amplifiées par des facteurs socio-économiques, géographiques et culturels.
Quelles solutions ?
La prise en compte des problématiques d’accessibilité aux médicaments débute dès les premières étapes de la R&D. Il s’agit, d’une part, d’orienter les recherches sur les besoins médicaux non satisfaits et, d’autre part, de remédier aux disparités liées aux origines ethniques en s’assurant de la diversité au sein des études cliniques.
Les acteurs pharmaceutiques s’emploient par ailleurs à renforcer la collaboration avec les partenaires locaux : gouvernements, associations et organisations de santé. Les pistes d’actions sont multiples et varient en fonction du contexte de chaque région : mettre en œuvre des programmes d’accès aux patients afin de lever les barrières financières, soutenir les infrastructures de santé via des financements ou des formations pour les équipes soignantes, ou encore, des campagnes d’éducation sanitaire et de sensibilisation. Largement disponibles et peu coûteux, les médicaments génériques contribuent également à réduire les inégalités d’accès aux soins. Leurs prix abordables font en outre sortir du marché les médicaments contrefaits.
10 %
des médicaments distribués dans les pays en développement sont de qualité inférieure ou falsifiés (OMS – 2017).
100 %
des aires thérapeutiques sont concernées par la falsification de médicaments (OMS – 2017)
Ces derniers représentent une menace grave pour la santé publique, exposant les patients à des risques tels que des traitements inefficaces, des effets secondaires indésirables, voire des complications graves. Les entreprises pharmaceutiques participent à la lutte contre les médicaments falsifiés en adoptant la sérialisation qui permet de vérifier l’authenticité des médicaments, en participant à des initiatives mondiales de surveillance auprès des douanes, mais aussi sur internet, et en sensibilisant les professionnels de la santé et les patients.
La pandémie l’a démontré : l’accès aux soins est un enjeu mondial. Les entreprises pharmaceutiques jouent un rôle majeur dans le renforcement de la sécurité sanitaire mondiale.
Témoignage : « YOSR s’attaque à un double défi, celui de rendre nos traitements innovants, accessibles et abordables. »
Rencontre avec Abdullah Al-Bow / Business Excellence Director, Servier Middle East. Abdullah Al-Bow a représenté l’équipe projet à la première édition des Servier Group Awards mettant en lumière les réalisations emblématiques des collaborateurs à travers le monde.
« YOSR, qui signifie « l’aisance » en arabe, est le nom de notre programme d’assistance aux patients. Il a été spécialement conçu pour aider les personnes confrontées à des difficultés à financer leur traitement annuel en cas de diagnostic d’hypertension, d’insuffisance cardiaque ou de cancer colorectal. Ce programme a été lancé aux Émirats arabes unis, à Oman et au Koweït, des régions où de nombreux patients ne sont pas assurés ou ne bénéficient pas d’une couverture suffisante. Développé en collaboration avec un partenaire assureur et les ministères de la santé locaux, YOSR s’attaque à un double défi : celui de rendre nos traitements innovants accessibles et abordables. »
Dans un monde en constante évolution, Servier s’adapte et se développe. Notre rapport annuel intégré 2022/2023 constitue une vitrine essentielle de cette évolution, démontrant comment notre entreprise répond de manière concrète aux enjeux sociétaux contemporains.
Notre rapport annuel intégré 2022/2023 est bien plus qu’un document institutionnel : c’est une invitation à explorer notre histoire, nos réalisations et nos aspirations, dans un format synthétique et attractif.