La leucémie myéloïde aiguë (LMA) est une maladie rare qui touche principalement les personnes âgées. Il s’agit d’un cancer du sang et de la moelle osseuse qui évolue rapidement en l’absence de prise en charge thérapeutique.

En Europe, la LMA est la plus courante des tumeurs dites malignes myéloïdes, avec un taux d’incidence de 3,7 pour 100 000 par an. Le taux de survie relative à 5 ans est de 19 % pour la LMA, soit près de deux fois moins que pour la leucémie myéloïde chronique (44 %). Le nombre total de nouveaux cas de tumeurs malignes myéloïdes en Europe est estimé à 43 000 par an1
Aux États-Unis, la maladie représente 1,2 % des nouveaux diagnostics de cancer chaque année, environ un tiers de l’ensemble des leucémies diagnostiquées et près de 10 000 décès par an. Autrefois incurable, la LMA a un taux de survie à 5 ans de 25 % pour les patients de plus de 20 ans et de plus de 65 % pour les patients de moins de 20 ans.2
En France
En France, la LMA concernait 3 428 nouveaux cas en 2018 selon Santé Publique France. Soit environ 1 % des cancers diagnostiqués cette même année, avec un taux d’incidence constaté de 3,1 chez l’homme contre 2,3 chez la femme et un âge médian de 72 ans chez la femme et 69 ans chez l’homme.1
Comment se développe la LMA ?
La maladie se déclare lorsque des modifications de l’ADN ont lieu sur une cellule souche de la moelle osseuse en cours de développement. La cellule souche touchée se transforme en cellule leucémique et se multiplie en millions de « blastes leucémiques », appelés lymphoblastes.
Les lymphoblastes bloquent la production des cellules sanguines normales que sont les globules blancs et rouges, ainsi que les plaquettes, des cellules sanguines produites par la moelle osseuse jouant un rôle important dans la coagulation.

La baisse de ces cellules sanguines est visible sur les examens de biologie réalisés. On observe donc chez les patients dans la majorité des cas, soit une anémie, soit une diminution du nombre de globules rouges dans le sang qui entraîne souvent une asthénie (une fatigue importante), ainsi qu’une thrombocytopénie (une baisse anormale du nombre de plaquettes dans le sang). Il arrive que l’on observe également une neutropénie c’est-à-dire un faible niveau de globules blancs entraînant un affaiblissement du système immunitaire pourtant programmé à protéger l’organisme des infections.
Les facteurs de risques de la LMA
Pour la majorité des patients atteints de LMA, il n’y a pas obligatoirement de causes apparentes. La cause principale est même souvent rarement identifiée. En revanche, il peut exister des facteurs de risques comme l’exposition répétée au benzène (fumée de cigarettes, produits pétroliers, environnement de travail utilisant du benzène), certaines maladies génétiques comme l’anémie de Fanconi ou bien le syndrome de Down plus communément appelé Trisomie 21, certaines chimiothérapies ou radiothérapies, ou l’évolution de certains cancers et maladies du sang. Ces différents facteurs de risques vont parfois modifier l’ADN des cellules sanguines se situant dans la moelle osseuse.

La prise en charge thérapeutique de la LMA
Pour soigner la LMA, le traitement principal repose sur la chimiothérapie afin d’éliminer les cellules cancéreuses.
Il y a généralement deux phases de traitement. Une phase dite d’induction et une phase de consolidation. La phase d’induction dure généralement un mois et permet de tuer la majorité des cellules cancéreuses. Le traitement de consolidation permet quant à lui d’éviter la récidive, c’est-à-dire la réapparition des cellules cancéreuses. Il est possible de coupler la chimiothérapie avec des traitements ciblés pour empêcher la croissance des cellules cancéreuses. Dans certains cas, une greffe de cellules souches peut être envisagée. Dans les deux phases de traitement de la LMA, un traitement de soutien est proposé afin de lutter contre les effets secondaires des traitements et ceux induits par la maladie.
Et Servier ?
Servier place l’oncologie parmi ses priorités et y consacre plus de 50 % de son budget R&D. Le Groupe souhaite ainsi devenir un acteur reconnu et innovant dans les traitements contre le cancer.
La stratégie du Groupe en oncologie consiste à :
– Cibler les cancers difficiles à traiter où les besoins sont, pour la plupart, non encore couverts, tel que la leucémie myéloïde aiguë ;
– Se concentrer sur des approches prometteuses : l’apoptose, l’immuno-oncologie et le métabolisme ;
– S’entourer de multiples expertises en s’appuyant sur des équipes de haut niveau qui ont été renforcées par les acquisitions successives, et en s’entourant d’un réseau de partenaires diversifiés.
À RETENIR
[1] Visser, A. Trama, M. Maynadié, C. Stiller, R. Marcos-Gragera, R. De Angelis, S. Mallone, C. Tereanu, C. Allemani, U. Ricardi, H.C. Schouten, Incidence, survival and prevalence of myeloid malignancies in Europe, European Journal of Cancer, Volume 48, Issue 17, 2012, Pages 3257-3266, ISSN 0959-8049
[2] https://www.cancer.net/cancer-types/leukemia-acute-myeloid-aml/statistics