Le diagnostic est tombé : vous ou l’un de vos proches souffre de diabète de type 2. Et cela soulève bien entendu de nombreuses questions sur la prise en charge, les symptômes et les implications au quotidien. Tentons d’y répondre ensemble !
Le diabète est une maladie chronique. Vrai.
Le diabète de type 2 correspond à un excès durable de la concentration de glucose dans le sang. Dans ce cas, on parle bien d’une maladie chronique.
Le saviez-vous ?
L’hyperglycémie, qui correspond à l’état d’un patient diabétique, provient de la baisse de sensibilité des cellules à l’insuline, l’hormone pancréatique dont le rôle est de faciliter la pénétration du glucose dans les cellules. Pour répondre à la demande accrue en insuline découlant de cette insensibilité, les cellules insulino-sécrétrices du pancréas compensent en en produisant davantage jusqu’à épuisement. La production d’insuline devient alors insuffisante et le glucose s’accumule irrémédiablement dans le sang.
La risque de développer le diabète de type 2 augmente avec l’âge. Vrai.
Effectivement, avec le temps, les récepteurs spécifiques de l’insuline peuvent se voir affectés, ce qui génère une régulation de la glycémie moins efficace, et donc un risque accru de développer du diabète de type 2.1
Les femmes et les hommes sont autant touchés par le diabète. Vrai et Faux.
Tout serait en fait une question d’âge ! À la puberté, les hommes seraient plus facilement touchés par le diabète, tandis qu’en post ménopause, les femmes sont à leur tour les premières concernées. 2 Cela s’explique entre autres par l’espérance de vie des femmes qui plus longue que celle des hommes, mais aussi par le fait que les femmes présentent plus facilement un taux élevé de glucose en fin repas, tandis que pour les hommes, plutôt lorsqu’ils sont à jeun ! Or la plupart des tests de glucose sont faits à jeun.
À noter également que la répartition des tissus gras varie entre les hommes et les femmes. En effet, dans l’obésité gynoïde, l’excès de graisse se situe principalement au niveau des cuisses et des fesses : c’est ce qu’on appelle familièrement “la culotte de cheval”. Elle touche essentiellement les femmes avant la ménopause.
Dans l’obésité androïde l’excès de graisse se situe au niveau du ventre : on parle d’obésité abdominale. Elle touche principalement les hommes. Or, on sait que 80% des diabétiques de type 2 sont obèses et pour l’essentiel de répartition androïde.3
Le diabète est toujours synonyme de surpoids. Faux.
L’excès de poids est un facteur de risque conséquent du diabète de type 2. La surcharge pondérale, généralement liée à une alimentation trop riche en graisses et en sucres, favorise le développement de diabète. En outre, les jeunes adultes en situation d’obésité ont quatre fois plus de chance de devenir diabétiques plus tard.4
Le diabète présente toujours des symptômes. Faux.
C’est d’ailleurs rarement le cas en début de maladie pour le type 2 ! En effet, on parle même d’une « maladie silencieuse » car bien souvent, les patients ignorent leur condition jusqu’à être diagnostiqués à l’occasion d’une prise de sang de routine.
Néanmoins, nous pouvons recenser les symptômes suivants comme les plus courants :
Le diabète est une cause de cécité. Vrai.
L’excès de sucre dans le sang peut endommager les petits vaisseaux sanguins de la rétine, les capillaires. Fragilisés, les parois des capillaires sont de moins en moins étances, ce qui provoque l’éclatement de vaisseaux rétiniens : c’est la rétinopathie diabétique. La rétine n’étant plus suffisamment oxygénée, et les lésions formées sont chaque fois plus nombreuses et étendues, jusqu’à toucher la macula, la zone de la rétine responsable de la vision. Le patient voir alors sa vue se dégrader, jusqu’à dans certains cas, la perte totale de son acuité visuelle.
On estime que la rétinopathie diabétique est une complication du diabète qui touche près de la moitié des patients diabétiques de type 2.6
On peut guérir du diabète de type 2. Faux.
S’agissant d’une maladie chronique, elle est par définition incurable. Néanmoins, elle peut être très bien contrôlée. Une gestion très rigoureuse de son taux de glycémie permet de stabiliser la progression de la maladie, voire de la réduire. Elle implique un régime alimentaire sain et de l’exercice physique et une bonne observance du traitement.
Le diabète est un facteur de comorbidité pour développer une maladie cardiovasculaire. Vrai.
Les personnes diabétiques ont un risque plus élevé de développer des complications artérielles, telles que l’angor ou l’infarctus du myocarde. Cela est en partie dû à la présence de plaques d’athérome, le dépôt principalement formé de cholestérol, dans les artères coronaires, qui empêche la bonne circulation du sang, jusqu’à les boucher dans certains cas.
En outre, on estime que l’hypertension est au moins deux fois plus présente chez les patients diabétiques. 7 L’hypertension serait d’ailleurs la première cause de mortalité chez les personnes diabétiques. 8 De la même manière, les patients hypertendus présentant la plupart du temps une résistance à l’insuline, ils sont plus enclins à développer un diabète que les personnes normo-tendues. 7
L’hypertension serait d’ailleurs la première cause de mortalité chez les personnes diabétiques. 8
La définition du diabète repose sur le taux de glycémie dans le sang à jeun. Vrai.
Le diabète se caractérise par la présence excessive de sucre dans le sang : l’hyperglycémie. Il est avéré lorsque la glycémie à jeun est égale ou supérieure à 1,26 g/l ou 7 mmol/l de sang deux fois de suite, à huit heures d’intervalle.
Également, si une personne présente des symptômes de diabète (amaigrissement ou polyurie par exemple), associés à une glycémie égale ou supérieure à 2 g/l, à n’importe quel moment de la journée.9
Il existe une prédisposition génétique favorisant le diabète de type 2 chez certains patients. Vrai.
Le patrimoine génétique joue un rôle important dans les chances de développer ou non le diabète. Néanmoins, ce n’est une règle gravée dans le marbre. On estime que les chances de développer le diabète de type 2 sont imputables à 60 % à l’héritage génétique, contre 40 % à l’environnement. Par ailleurs, si l’un des parents est diabétique, le patient a 30 % de risques de le devenir également. Ce taux s’élève à 50 % si les deux parents sont concernés.10
Lorsqu’on est diabétique, il n’est plus question de manger des aliments sucrés. Faux.
Tout est une question d’équilibre. Aucun aliment n’est en soit prohibé, mais il est fortement recommandé de limiter sa consommation d’ingrédients ayant un effet hyperglycémiant (ingrédients trop vite absorbés par le corps), comme par exemple le pain blanc, les pâtisseries, les pâtes très cuites, le sucre, les sodas, l’alcool, et les aliments transformés.
Le diabète peut provoquer des sécheresses cutanées. Vrai.
Le diabète, surtout quand il n’est pas équilibré, peut être responsable d’une sécheresse de la peau. En cause : une déshydratation due à l’élimination du sucre excédentaire par les urines. Cette peau sèche provoque alors des démangeaisons cutanées. Le diabète est par ailleurs lié à des troubles de la circulation sanguine qui peuvent aussi être responsables de démangeaisons, surtout au niveau des jambes et des pieds.
Le diabète peut se déclarer de façon passagère dans des conditions physiques spécifiques. Vrai.
Effectivement, dans certaines conditions physiques peuvent être propices au développement d’un diabète de façon temporaire. C’est le cas par exemple du diabète gestationnel durant la grossesse. Le diabète peut aussi se déclarer chez les personnes vivant avec certaines maladies telles que le syndrome de Cushing, l’hyperthyroïdie, ou certaines infections virales. Une fois traitées, le diabète peut disparaître.
Certains médicaments peuvent également augmenter les risques de diabète, de façon temporaire ou permanente comme les corticoïdes.
#ACTNOWFORDIABETES
Engagé historiquement dans le traitement du diabète de type 2, Servier a lancé en 2020 une campagne de sensibilisation intitulée #ACTNOWFORDIABETES.
Les enjeux sont importants : sensibiliser les patients aux signes et symptômes courants du diabète, ainsi qu’aux conseils pour vivre au quotidien avec le diabète. Cette année, dans le cadre de la 4ème édition, Servier a décliné sa campagne autour de #KeepMoving.
L’objectif ? Motiver les patients, les soignants, les professionnels de santé, mais aussi les collaborateurs de Servier à adopter un mode de vie plus sain pour lutter contre le diabète.
La campagne invite chacun à faire régulièrement de l’exercice, en proposant des séances individuelles et collectives, du 11 au 17 novembre.
Rejoignez le mouvement !
[1] Barbieri M, Rizzo MR, Manzella D, et al. Glucose regulation and oxidative stress in healthy centenarians. Diabetes and Altered Glucose Metabolism with Aging – PMC (nih.gov) (consulté en octobre 2024)
Or Diabetes in the elderly – PMC (nih.gov) (consulté en octobre 2024)
[2] Campesi I., Franconi F., Seghieri G., Meloni M. Sex-gender-related therapeutic approaches for cardiovascular complications associated with diabetes. Influence of Gender in Diabetes Mellitus and Its Complication – PMC (nih.gov) (consulté en octobre 2024)
[3] Hommes, Femmes égaux face au diabète? | Diabète 66 (https://www.diabete66.fr/ – consulté en octobre 2024)
[4] Body mass index and incident type 1 and type 2 diabetes in children and young adults: a retrospective cohort study. Abbasi A, Juszczyk D, van Jaarsveld CH, Gulliford MC (The Role of Childhood Obesity in Early-Onset Type 2 Diabetes Mellitus: A Scoping Review – PMC (nih.gov) (consulté en octobre 2024)
[5] https://www.niddk.nih.gov/health-information/diabetes/overview/symptoms-causes (consulté en octobre 2024)
[6] Rétinopathie Diabétique | Diabète symptômes dans les yeux (federationdesdiabetiques.org) (consulté en octobre 2024)
[7] Diabetes, Hypertension, and Cardiovascular Disease: Clinical Insights and Vascular Mechanisms – PMC (nih.gov) (consulté en octobre 2024)
[8] Hypertension Artérielle | Hypertension : symptômes (federationdesdiabetiques.org) (consulté en octobre 2024)
[9] Qu’est-ce que le diabète ? | ameli.fr | Assuré (consulté en octobre 2024)
[10] [Diabète et Hérédité] | [dépistage] (federationdesdiabetiques.org) (consulté en octobre 2024)