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Le gliome, une tumeur cérébrale rare et agressive

Les gliomes se développent à partir des cellules gliales qui entourent les neurones et qui les aident à fonctionner. Ils peuvent affecter les fonctions motrices et les capacités neurologiques, y compris les fonctions cognitives. Ils peuvent également affecter la personnalité du patient.

Les gliomes se distinguent des tumeurs cérébrales, dites « secondaires », qui sont des métastases se développant à partir d’un autre cancer, dit « primitif », situé dans un autre organe. Ces tumeurs peuvent toucher des personnes de tous âges, y compris des enfants, des adolescents et des jeunes adultes.

Le saviez-vous ?

Les gliomes représentent environ 20 % des tumeurs du cerveau et du système nerveux central1

Le gliome est considéré comme un cancer rare car il touche moins de 6 personnes sur 100 000 chaque année2.

Les gliomes peuvent être de différentes formes selon le type de cellule affecté. Parmi les gliomes, on distingue les tumeurs de bas grade et de haut grade, selon leur agressivité.


La découverte de mutations de l’isocitrate déshydrogénase (IDH) en 2008 a ouvert une nouvelle ère dans la classification moléculaire des gliomes.
On sait désormais que les gliomes présentant des mutations de l’IDH (gliomes mIDH) sont moléculairement différents des glioblastomes, la forme la plus agressive de gliome. Il existe deux types de tumeurs avec mutations de l’IDH : l’astrocytome et l’oligodendrogliome.

La plupart des patients atteints de gliomes avec mutations de l’IDH sont amenés à consulter un médecin à la suite d’une crise d’épilepsie3,4. Il peut également arriver que les tumeurs soient découvertes fortuitement lors d’une imagerie par résonance magnétique (IRM) du cerveau5,6.

Chiffres clés – aux États-Unis

18,12 %

des gliomes diffus présentent une mutation IDH (IDH1 ou 2)

Plus de 2 400

nouveaux cas de gliome avec mutation IDH1/2 ont été diagnostiqués en 20197

Les principaux types de gliomes 

La classification OMS 2021 des tumeurs du système nerveux central définit les trois catégories distinctes suivantes de gliomes diffus chez l’adulte en fonction des éventuelles mutations identifiées.

Cliquez sur l'image pour lire la description de l'infographie sur la classification OMS 2021
Infographie sur la classification OMS 2021

La mutation de l’IDH est désormais considérée comme le principal facteur clé du diagnostic, et la classification ne repose plus uniquement sur l’histologie (ou l’apparence des cellules tumorales).

L’enjeu est alors de détecter la tumeur, de l’enlever et de la caractériser le plus précocement possible. D’où l’importance d’identifier les facteurs de risque et de savoir en reconnaître les symptômes.

À ce jour, aucune cause précise du gliome n’a été identifiée. Cependant, certains facteurs peuvent augmenter le risque de développer un gliome :

  • L’âge. Les patients sont jeunes avec un âge médian au moment du diagnostic de 36 à 45 ans (astrocytomes/ oligodendrogliomes)1,8
  • L’exposition à des rayonnements ionisants, notamment la radiothérapie dans le cadre d’un traitement anticancéreux.
  • Certains syndromes ou maladies héréditaires.

Les symptômes dépendent, quant à eux, de la localisation de la tumeur, de sa taille et de son évolution. Certains signes fréquents peuvent alerter sur la présence d’un gliome :

  • Des crises d’épilepsie : elles font partie des symptômes les plus fréquents des gliomes, en particulier de bas grade.
  • Des problèmes neurologiques : problèmes de vue, difficultés à parler ou à comprendre, perte de force ou de sensibilité dans une partie du corps, changement de comportement ou irritabilité, pertes de mémoire, engourdissement ou faiblesse dans la partie inférieure du corps.
  • Des symptômes associés à une pression accrue dans le cerveau : maux de tête, nausées, vomissements, vision double, somnolence.
  • Des événements thromboemboliques (formation de caillots dans la circulation sanguine) : déficits moteurs et/ou immobilité.

Ces signes cliniques doivent conduire le patient à consulter rapidement. Ils peuvent aussi être la manifestation d’autres problèmes de santé. Seuls des examens médicaux spécifiques permettent d’établir un diagnostic précis.

Les médecins vont se baser sur la caractérisation moléculaire, l’histologie et la classification du gliome pour déterminer le traitement le plus approprié.

Les espoirs de guérison sont très faibles pour les gliomes diffus IDH1/2m. Ceux-ci se transforment le plus souvent en gliomes agressifs10.

La prise en charge initiale du gliome diffus de type adulte avec mutation IDH1/2 est la résection chirurgicale, lorsque cela est possible. Ce traitement a montré une amélioration de la survie des patients. La chimioradiothérapie est la norme de soins postopératoires actuelle pour les patients présentant un risque de progression précoce de la maladie11,12.

Le traitement est associé à un dysfonctionnement neurocognitif induit par les radiations, à une hypermutation de l’ADN associée à la chimiothérapie et à d’autres toxicités11.

Les patients atteints d’un gliome diffus de type adulte mutant IDH1/2 peuvent choisir l’observation active (watch and wait) au lieu de la chimiothérapie ou de la radiothérapie, si les conditions le permettent11.

Et Servier ?

Guidés par les besoins des patients, nous visons à apporter des innovations thérapeutiques pour développer des traitements ciblant les cancers difficiles à traiter. Il s’agit en particulier des cancers digestifs (cancer gastrique, cancer du pancréas, cholangiocarcinome, ou cancer rare et agressif des voies biliaires), des gliomes (ou tumeurs cérébrales), des cancers hématologiques (leucémie aiguë myéloïde, leucémie aiguë lymphoblastique, lymphomes) ou des cancers pédiatriques.

Nous concentrons nos programmes de R&D sur deux approches : l’immuno-oncologie et les thérapies ciblées.

Nous avons renforcé notre écosystème de recherche sur le cancer avec Symphogen, notre centre d’excellence pour les anticorps monoclonaux au Danemark, et avec notre centre de R&D à Boston, aux États-Unis. Ce dernier centre concentre ses activités de recherche sur le développement de traitements innovants contre le cancer.


[1] Ostrom QT et al. Neuro Oncol 2022;24( Suppl 5):v1 95
[2] Gatta G, van der Zwan JM, Casali PG, Siesling S, Dei Tos AP, Kunkler I, Otter R, Licitra L, Mallone S, Tavilla A, Trama A, Capocaccia R; RARECARE working group. Rare cancers are not so rare: the rare cancer burden in Europe. Eur J Cancer. 2011 Nov;47(17):2493-511. doi: 10.1016/j.ejca.2011.08.008. Epub 2011 Oct 25. PMID: 22033323.
[3] Schiff  D. Low-grade gliomas. Continuum. 2015; 21(2 Neuro-oncology):345–354.
[4] Gonzalez  Castro  LN, Milligan  TA. Seizures in patients with cancer. Cancer. 2020; 126(7):1379–1389
[5] Morris  Z, Whiteley  WN, Longstreth  WT, Jr, et  al. Incidental findings on brain magnetic resonance imaging: systematic review and metaanalysis. BMJ. 2009; 339:b3016.
[6] Opoku-Darko M, Eagles ME, Cadieux M, Isaacs AM, Kelly JJP. Natural history and growth patterns of incidentally discovered diffusely infiltrating lowgrade gliomas: a volumetric study. World Neurosurg. 2019; 132:e133–e139
[7] Ostrom QT, et al. J Neuro-oncol. 2023 Oct;25(Supplement_4):iv1-iv99.
[8] Miller JJ et al, Neuro Oncol , 2023 Jan; 25 (1):4 25
[9] Miller JJ et al. Neuro Oncol2023;noac207
[10] Youssef et al, Curr Neurol Neurosci Rep, 2020; 20(7): 21.
[11] Weller M et al. Nat Rev Clin Oncol 2021;18:170–86. 
[12] NasanyRA et al. CurrNeurol NeurosciRep 2023;23:225–33.