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En immersion dans le quotidien de la biotech SparingVision

Qui est derrière SparingVision et quelle est leur mission ?

SparingVision est une biotech spécialisée dans le développement de médicaments génomiques pour le traitement des maladies de la rétine conduisant à la cécité, comme la rétinite pigmentaire et certaines formes de DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age). Ces pathologies restent à ce jour sans traitement durable. Fondée en 2016 par le Pr José-Alain Sahel et le Dr Thierry Léveillard, la vocation de SparingVision est d’innover dans la thérapie génique et l’édition du génome pour lutter contre la cécité.

En savoir plus : sparingvision.com  

SparingVision est aujourd’hui composé de plus d’une trentaine de collaborateurs, tous engagés pour le développement de solutions thérapeutiques pour les patients atteints de maladies de la rétine. Nous avons suivi plusieurs équipes – la R&D installées à Spartners, la qualité mais aussi les fonctions supports basées à Paris – pour comprendre comment chacune d’elles contribuent à l’innovation thérapeutique chez SparingVision, et les temps forts qui rythment la vie de la start-up au quotidien.

Tout d’abord, nous avons rencontré Benoît Gachet, le premier maillon de la chaîne de valeur de SparingVision. Il est Ingénieur R&D, spécialisé en biologie cellulaire et moléculaire. Son rôle est clef : il étudie la pharmacologie des candidats-médicaments, et notamment leur efficacité in vitro et in vivo. Les tissus sont analysés au laboratoire. Les résultats obtenus lors de ces études permettent de sélectionner les candidats-traitements les plus prometteurs pour la suite du développement clinique.

©Corinne Simon
Benoit vérifie l’efficacité du médicament dans des rétines d’animaux traités avec la thérapie génique. Grâce à des techniques de marquages fluorescents, il visualise les effets du candidat-médicament sur les cellules cibles

La sûreté de ses candidats-médicaments est quant à elle évaluée dans des laboratoires partenaires, spécialisés en études réglementaires de sécurité du médicament.

Les lots de médicaments sélectionnés pour le développement clinique sont produits par des sous-traitants partenaires (CDMO – Contract Development Manufacturing Organizations), spécialisés dans la production de thérapies géniques, sous la supervision de l’équipe Production et Contrôle (Chemistry, Manufacturing and Control (CMC)) des candidats-médicaments de SparingVision.

Les lots sont ensuite analysés par le laboratoire de contrôle qualité de ces CDMOs, ou par d’autres sous-traitants. Là, c’est Fabien Dorange, Directeur des Sciences Analytiques chez SparingVision, qui s’assure du développement des méthodes analytiques : il supervise la planification des analyses et le suivi des résultats. Les tests réalisés permettent de vérifier la concentration, l’activité biologique, la pureté, la qualité microbiologique et particulaire du médicament, ainsi que d’autres contrôles standards (tels que l’apparence, le pH,…). Cette série de tests physico-chimiques et biologiques sur chaque lot de médicament est cruciale : elle assure leur conformité.

Parallèlement, SparingVision développe des méthodes d’analyse spécifiques à ses produits, qui lui permettent d’avoir des connaissances plus poussées sur les produits et qui pourront être transférées également aux sous-traitants pour être appliquées lors des phases cliniques ultérieures. Pour le développement de ces méthodes, nous retrouvons Baptiste Erout, Ingénieur rattaché à l’équipe Production et Contrôle des candidats-médicaments. Son travail consiste notamment à mettre en évidence et à quantifier l’activité biologique des protéines produites.

©Corinne Simon
Baptiste analyse la fonctionnalité des lots sur des cellules in vitro.

©Corinne Simon

L’approche de SparingVision : la thérapie génique « indépendante du génotype »

La thérapie génique est une stratégie médicale innovante, qui consiste à utiliser de l’ADN comme médicament. L’objectif est de pallier une mutation (variation dans l’ADN du patient) à l’origine de la maladie en introduisant un ADN thérapeutique dans les cellules malades. Certaines maladies comme la rétinite pigmentaire peuvent être causées par de nombreuses mutations pathogéniques identifiées jusqu’à présent dans plus de 80 gènes différents. Dans le cas de l’approche « indépendante du génotype» développée par SparingVision, l’ADN introduit n’a pas pour but de se substituer au gène défectueux, mais de faire produire aux cellules de la rétine une protéine nécessaire au bon fonctionnement des photorécepteurs et ce, quel que soit le gène responsable de la maladie. SPVN06, le candidat-médicament le plus avancé de SparingVision, pourrait ainsi potentiellement s’adresser à l’ensemble des patients atteints de rétinite pigmentaire.

©Martin Argyroglo
©Arnaud Lombard

Régulièrement, SparingVision participe à des conférences internationales durant lesquelles les équipes présentent leurs résultats scientifiques et cliniques. Au-delà de ce partage, ces évènements sont essentiels pour nouer des collaborations avec d’autres chercheurs, laboratoires pharmaceutiques, et potentiels investisseurs.

En 2023, SparingVision a initié la phase 1/2 de développement clinique de SPVN06, candidat- médicament pour la rétinite pigmentaire : c’est une étape majeure, et un gage de confiance dans les activités de la biotech. Toutes les équipes sont mobilisées pour assurer le succès de cette étude et planifient déjà les prochaines échéances. L’objectif : évaluer la sécurité et la bonne tolérance du candidat médicament dans la phase 1/2, avant de pouvoir tester l’intérêt thérapeutique du candidat-médicament sur un plus grand nombre de patients lors de la phase 3.

©Baptiste de Ville d’Avray, Stakki Productions
©SparingVision


L’équipe de SparingVision au grand complet. D’une biotech de 4 personnes en 2016, l’entreprise compte aujourd’hui près de 40 collaborateurs ! SparingVision est actuellement en phase clinique pour son candidat-médicament le plus avancé dans la rétinite pigmentaire.


[1] Verbakel SK, van Huet RAC, Boon CJF, et al. Non-syndromic retinitis pigmentosa (Retinitis Pigmentosa: Burden of Disease and Current Unmet Needs – PMC (nih.gov)) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9232096/