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Le cancer gastrique, maladie de l’estomac

Le cancer gastrique est associé à plusieurs facteurs de risques environnementaux et comportementaux. En raison de symptômes peu spécifiques, ce cancer est détecté trop tardivement, rendant son pronostic souvent défavorable.

Le cancer de l’estomac, ou cancer gastrique, est plus fréquent dans les pays en développement que dans les pays industrialisés (parmi les plus touchés, plusieurs pays d’Asie, dont la Chine, l’Amérique du Sud – Chili, Pérou, Colombie en tête – mais aussi d’Europe de l’Est). Exception parmi les pays industrialisés, le Japon1 présente une incidence de la maladie particulièrement élevée. L’Afrique subsaharienne est en revanche peu concernée.

Cette répartition s’explique par la nature des facteurs de risque, le principal étant la présence dans l’estomac de la bactérie Helicobacter pylori, responsable de 80 %2 des cancers gastriques. Cette bactérie, qui se contracte essentiellement durant l’enfance est à l’origine de gastrites chroniques, inflammations de l’estomac qui évoluent en cancer chez 1 % des personnes infectées3. Grâce à une meilleure hygiène de vie des populations, à l’amélioration des modes de conservation des aliments, à l’accès à l’eau potable et aux antibiotiques, l’Helicobacter pylori tend à se raréfier.

Parmi les autres facteurs de risque identifiés : le tabagisme, l’alcool et une alimentation pauvre en fruits et légumes, trop salée ou riche en viandes et poissons fumés (la consommation importante de produits fumés serait à l’origine de l’incidence élevée au Japon). La présence d’antécédents familiaux ou une prédisposition génétique peuvent aussi être associées à cette maladie. Comme d’autres cancers, les chances de survie augmentent lorsqu’il est diagnostiqué tôt.

+ 1,92 M

Plus de 1,92 millions de nouveaux cas sont survenus dans le monde en 2022, ce qui en fait le troisième cancer le plus fréquent. 4

≈900 000

Près de 900 000 personnes en sont décédées en 2022 : c’est le deuxième cancer le plus mortel au monde.5

3,6 M

En 2050, ce cancer pourrait toucher 3,6 millions de personnes dans le monde.6

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L’estomac, premier organe de la digestion

L’estomac assure deux fonctions dans l’organisme.

  • La première est chimique : il produit un mélange d’acides et d’enzymes, appelé ou dit « suc gastrique », contenant entre autres de l’acide chlorhydrique et une enzyme dégradant les protéines, la pepsine.
  • La seconde est mécanique. En se contractant, les muscles de l’estomac permettent de malaxer le bol alimentaire, transformé en une pâte (le chyme) qui sera acheminée vers l’intestin.

La plupart (plus de 90 %) des cancers de l’estomac sont des adénocarcinomes7 qui touchent la muqueuse de cet organe, c’est-à-dire la couche interne de l’estomac où se situent les glandes productrices d’acides et d’enzymes.

Ce cancer peut toucher tout l’estomac : lorsqu’il affecte les deux tiers supérieurs (près de l’œsophage), les tumeurs sont dites proximales quand il touche le tiers inférieur, près de l’intestin, elles sont dites distales.

Détecter le cancer à ses débuts

La gastrectomie, un acte lourd

La gastrectomie est une opération chirurgicale qui consiste en l’ablation de l’estomac. Elle peut être pratiquée lorsque le cancer :

  • est diagnostiqué aux stades précoces (seule la muqueuse est touchée),
  • est localisé (restreint à l’estomac) ou localement avancé (organes adjacents, ganglions lymphatiques proches)
  • Elle peut parfois être proposée lorsque la tumeur s’est étendue à d’autres organes (foie, poumon, ovaire) sous forme de métastases, pour réduire la taille de la tumeur.

Selon le stade de la maladie (ou du cancer), le chirurgien procède à l’ablation de la totalité ou d’une partie de l’estomac (gastrectomie totale ou partielle). L’opération consiste aussi à rétablir la continuité du tube digestif lorsque cela est possible.

Dans le cas contraire, la mise en place d’un dispositif d’alimentation directement relié à l’estomac est requise. Elle permet une alimentation dite « artificielle », la gastrostomie.

La chimiothérapie pour maximiser les chances

Parfois associée à la radiothérapie, la chimiothérapie peut être administrée avant l’opération (préopératoire) pour réduire la taille de la tumeur, afin de la retirer plus facilement. Le traitement dure entre 2 et 3 mois. Quant à la chimiothérapie postopératoire, d’une durée de 2 à 4 mois, elle permet de limiter le risque de récidive pour les patients à haut risque en éliminant les cellules cancéreuses résiduelles. En présence de métastases, la chimiothérapie, dite palliative, permet de ralentir la progression de la maladie et de soulager les symptômes liés à la tumeur, ce qui permet de maintenir ou de limiter la détérioration de la qualité de vie.

Et Servier ?

Guidés par les besoins des patients, nous visons à apporter des innovations thérapeutiques pour développer des traitements ciblant les cancers difficiles à traiter. Il s’agit en particulier des cancers digestifs (cancer gastrique, cancer colorectal, cancer du pancréas, cholangiocarcinome), des gliomes (ou tumeurs cérébrales), des cancers hématologiques (leucémie aiguë myéloïde, leucémie aiguë lymphoblastique, lymphomes) ou des cancers pédiatriques.

Nous concentrons nos programmes de R&D sur deux approches : l’immuno-oncologie et les thérapies ciblées.

Nous avons renforcé notre écosystème de recherche sur le cancer avec Symphogen, notre centre d’excellence pour les anticorps monoclonaux au Danemark, et avec notre centre de R&D à Boston, aux États-Unis. Ce dernier centre concentre ses activités de recherche sur le développement de traitements innovants contre le cancer.

À RETENIR

  1. Des facteurs de risque multiples :la bactérie Helicobacter pylori principalement, le tabagisme, l’alcool, une alimentation trop salée ou riche en viandes et poissons fumés.
  2. Peu de symptômes spécifiques. Il est donc essentiel de consulter rapidement en cas de douleurs épigastriques (région de l’abdomen) de nausées, de vomissements, d’une difficulté à déglutir, de saignements gastro-intestinaux ou d’une anémie.
  3. Le dépistage et l’élimination de la bactérie sont proposés aux personnes à risque comme les parents au premier degré (père/mère, frère/sœur, enfant) d’un patient atteint, ou les personnes exposées à un risque d’ulcère gastrique.

1 – Globocan 2020, Centre international de recherche sur le cancer – OMS  https://gco.iarc.fr/today/data/factsheets/cancers/7-Stomach-fact-sheet.pdf 
2 – Institut national du cancer, octobre 2024https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-l-estomac/Facteurs-de-risques 
3 – Centre de lutte contre le cancer, octobre 2024 / https://www.cancer-environnement.fr/417-Cancer-de-lestomac.ce.aspx 
4 – WHO, International Agency for Research on Cancer, October 2024 / Cancer Today / Absolute numbers, Mortality, Both sexes, in 2022
5 – WHO, International Agency for Research on Cancer, October 2024 / Cancer Today (iarc.fr)/ Absolute numbers Mortality, Both sexes, in 2022
6 – WHO, International Agency for Research on Cancer, October 2024 / Cancer Tomorrow (iarc.fr)/ Estimated number of new cases from 2022 to indefined, Males and Females, age 0-85+
7 – ALD n°30 – Guide médecin sur le cancer de l’estomac, HAS, décembre 2012/ https://www.has-sante.fr/jcms/c_1105137/fr/ald-n-30-cancer-de-l-estomac