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Coopérer pour stimuler l’innovation

Aujourd’hui, l’innovation ne peut plus être pensée dans le périmètre strict de l’entreprise. La force des grands groupes se forge via l’innovation ouverte, cette capacité à s’ouvrir sur l’extérieur et à miser sur l’intelligence collective.

Pendant longtemps, les entreprises ont conçu l’innovation comme une activité à développer loin des regards, dans leurs replis les plus secrets. Focalisées sur leurs travaux et avançant chacune dans son couloir de nage, chaque équipe de R&D espérait faire la course en tête.

Plus de 70

partenariats et collaborations scientifiques dans le monde en 2022-2023

Environ 70

doctorants et post-doctorants accueillis au sein de nos centres de R&D ou dans des laboratoires partenaires dans 10 pays en 2022-2023

 

À l’opposé de cette conception, s’est développée l’open innovation (innovation ouverte). Popularisée en 2003 par Henry Chesbrough, professeur à Berkeley, elle est dorénavant pratiquée par tous les grands groupes désireux de maintenir ou d’accroître leur avance technologique.

Si l’open innovation a le vent en poupe, notamment dans le secteur pharmaceutique, c’est que les expertises requises pour innover sont de plus en plus variées et pointues. La médecine de précision, le nouveau défi de taille pour les groupes pharmaceutiques, nécessite une compréhension approfondie de divers domaines comme la génomique, la bioinformatique, les sciences des données et la biotechnologie.

Avec l’émergence de nouvelles modalités thérapeutiques (par exemple les biothérapies, les diagnostics novateurs ou les études cliniques menées à distance) et la place majeure de l’intelligence artificielle dans les années à venir, même les Big Pharma ne peuvent désormais plus tout maîtriser, tout développer. S’associer à des start-up, universités ou laboratoires est devenu incontournable.

Les jumeaux numériques

Servier a signé un accord de collaboration avec Aitia, leader du marché des jumeaux numériques, de la technologie d’IA causale et de la biosimulation dans la recherche et le développement de médicaments. Aitia et Servier travailleront ensemble sur la médecine translationnelle afin de découvrir, valider et potentiellement développer de nouvelles cibles médicamenteuses et des candidats-médicaments dans le cancer du pancréas en s‘appuyant sur l’utilisation des jumeaux numériques d’Aitia.

Pour en savoir plus : « Partner of Choice », une collaboration d’envergure dans les jumeaux numériques

En s’engageant dans des collaborations ouvertes, les entreprises pharmaceutiques accèdent à toute une variété d’expertises externes, ce qui complète et élargit leurs savoir-faire internes. Elles leur offrent également la flexibilité nécessaire pour s’adapter rapidement aux dernières avancées scientifiques et technologiques. Une tendance de fond que l’on retrouve dans de nombreuses autres industries comme l’aéronautique ou l’automobile.

Pour aller plus loin : Les jumeaux numériques, quand l’Intelligence Artificielle prête main forte à l’industrie pharmaceutique

Un cas emblématique de cette réalité s’est présenté à l’occasion de la pandémie de Covid-19. Le laboratoire BioNTech disposait d’un savoir-faire vaccinal prometteur basé sur l’ARN messager mais pas de l’ensemble des moyens scientifiques et industriels nécessaires pour répondre à la demande mondiale. Le partenariat noué avec Pfizer a justement permis de relever ce défi collectif.

Le secteur pharmaceutique a très tôt adopté l’open innovation, pour des raisons liées à la recherche mais également pour des raisons économiques. Découvrir et développer un nouveau médicament est toujours plus coûteux. La recherche est chronophage et les échecs fréquents : environ 90 % des candidats ne deviendront jamais des médicaments.

Pour y parer, les laboratoires pharmaceutiques s’allient aux biotechs et aux start-up. Si l’open innovation permet aux laboratoires d’accélérer leurs recherches et de multiplier leurs innovations, elle permet également aux plus petites structures de réaliser leurs projets en leur apportant une force de frappe plus importante.

Le lieu des bonnes synergies

C’est aussi un modèle dans lequel les risques inhérents à une démarche d’innovation sont partagés, ainsi que les bénéfices en cas de succès. L’émulation remplace la compétition. Une approche bénéfique à chacun, et plus encore aux patients.

Rencontre avec Fabien Dorange / Directeur des Sciences Analytiques, SparingVision. Sur cette photo, Fabien Dorange est dans son bureau de Spartners, l’incubateur de start-up de la santé hébergé au sein de notre Institut de R&D à Paris-Saclay.

Témoignage

« Nous sommes une start-up de médecine génomique au stade clinique et nous visons à révolutionner la manière de traiter les maladies oculaires. Nous avons intégré les locaux de Spartners en octobre 2023 et nous avons pu réaliser nos premières expériences très rapidement grâce au support des équipes Biolabs et Servier (logistique, commande, obtention des agréments, formation aux différents équipements, stockage). Nous tirons déjà bénéfice des équipements et de l’infrastructure en place. Les premiers échanges avec les plateformes et les experts Servier doivent nous permettre de faire avancer nos projets plus rapidement. »

Fabien Dorange Directeur des Sciences Analytiques, SparingVision

Dans un monde en constante évolution, Servier s’adapte et se développe. Notre rapport annuel intégré 2022/2023 constitue une vitrine essentielle de cette évolution, démontrant comment notre entreprise répond de manière concrète aux enjeux sociétaux contemporains.

Notre rapport annuel intégré 2022/2023 est bien plus qu’un document institutionnel : c’est une invitation à explorer notre histoire, nos réalisations et nos aspirations, dans un format synthétique et attractif.