Suresnes (France), le 28 janvier 2025 – Servier, groupe pharmaceutique international indépendant gouverné par une fondation, publie aujourd’hui ses résultats financiers pour l’exercice 2023/24 et revient sur les grandes étapes qui ont jalonné son année.
« Les solides performances du Groupe sur l’exercice 23/24 nous amènent à revoir à la hausse notre ambition à 2030. Nos résultats confortent en effet notre stratégie d’innovation différenciante au bénéfice des patients dans trois domaines. Dans les maladies cardiaques, veineuses et du métabolisme, nous avons renforcé notre leadership mondial et poursuivi notre stratégie d’innovation incrémentale. En oncologie, Servier s’affirme désormais comme un acteur innovant grâce à plusieurs autorisations de mise sur le marché obtenues l’année dernière pour des traitements contre des cancers rares. Guidés par les besoins non couverts des patients, nous avons fait le choix de la neurologie comme 3ème aire thérapeutique. Elle constituera un futur relais de croissance pour le Groupe. L’exercice 23/24 marque donc l’accélération de notre dynamique pour atteindre nos objectifs à 2030. »
Olivier Laureau, Président de Servier
Extrait des résultats consolidés et audités (en normes IFRS, clos au 30 septembre 2024)
En millions d’euros | 2023/24 | 2022/23 | Variation |
Chiffre d’affaires Groupe | 5 902 | 5 327 | + 10,8 % |
Chiffre d’affaires activité Princeps | 4 494 | 4 041 | + 11,2 % |
Chiffre d’affaires activité Génériques | 1 408 | 1 286 | + 9,5 % |
EBITDA | 1 312 | 1 022 | + 28,4 % |
Ratio EBITDA/chiffre d’affaires | 22,2 % | 19,2 % | + 3,0 pts |
Résultat d’exploitation courant | 965 | 529 | + 82,4 % |
Résultat net | 404 | – 623 | N/A |
Pour l’exercice 2023/24, le chiffre d’affaires du groupe Servier s’élève à 5,902 milliards d’euros, en progression de 10,8 % par rapport à l’exercice 2022/23. Cette performance est notamment portée par la croissance de 12,6 % du volume des ventes des médicaments princeps et génériques à travers le monde par rapport à 2022/23, malgré un impact défavorable des taux de change sur le chiffre d’affaires de -3,5 % (soit -185 millions d’euros sur l’exercice 2023/24 versus -132 millions d’euros pour l’exercice précédent). Le Groupe a cependant pu aligner le prix de ses médicaments sur l’inflation dans certains pays, avec un effet positif de 1,7 %, contre un effet de 0,6 % en 2022/23.
Le chiffre d’affaires des médicaments princeps s’élève à 4,494 milliards d’euros pour l’exercice 2023/24, en croissance de 11,2 % par rapport à l’exercice 2022/23. Le chiffre d’affaires des activités génériques du Groupe a également progressé de 9,5 % par rapport à l’exercice précédent et atteint 1,408 milliard d’euros en 2023/24.
L’EBITDA de l’exercice 2023/24 s’élève à 1,312 milliard d’euros, soit un ratio sur chiffre d’affaires de 22,2 %, comparé à un ratio de 19,2 % en 2022/23. Cette importante progression s’explique par une augmentation significative des ventes de médicaments, notamment en oncologie, combinée à une bonne maîtrise des dépenses à travers le Groupe au cours de l’exercice. Pour l’exercice 2023/24, le résultat net de l’ensemble consolidé s’établit à 404 millions d’euros contre une perte de 623 millions d’euros sur l’exercice précédent.
Fort de ces résultats, le Groupe a ainsi décidé de revoir à la hausse ses ambitions financières à l’horizon 2030. Servier entend désormais réaliser un chiffre d’affaires annuel global de 10 milliards d’euros en 2030, répartis comme suit :
« La majorité des objectifs que le groupe Servier s’était fixés à 2025 ont déjà été atteints, qu’il s’agisse du chiffre d’affaires en oncologie fixé à 1 milliard d’euros ou du niveau d’EBITDA à 1,3 milliard d’euros. Ces bons résultats valident notre trajectoire de transformation et nous permettent de relever nos objectifs à 2030. Notre ambition est désormais de réaliser en 2030 un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros, et ainsi d’accélérer notre dynamique de croissance et de garantir, sur le long terme, notre indépendance et notre création de valeur pour les patients. »
Pascal Lemaire, Vice-Président Exécutif Finance de Servier
Une croissance forte des ventes à l’international, les Etats-Unis 1ère filiale du Groupe
Le chiffre d’affaires hors Union européenne représente 56,8 % du chiffre d’affaires du Groupe. La filiale américaine reste la première entité du Groupe en termes de chiffre d’affaires princeps à hauteur de 879 millions d’euros contre 635 millions d’euros en 2022/23, soit une progression de 38,4 %. Le marché américain représente désormais 15,2 % du chiffre d’affaires du Groupe et sa progression conforte la stratégie de Servier aux États-Unis et plus particulièrement en oncologie. Servier s’est par ailleurs classé à la première position dans douze des quatorze catégories du classement PatientView, établi par les associations de patients qui connaissent le Groupe aux États-Unis. Une première pour un laboratoire français et le fruit d’un travail de proximité avec les patients et les associations de patients, qui illustrent notre vocation : le progrès thérapeutique au bénéfice des patients.
En Asie, le Groupe a également conforté ses positions avec de nouveaux jalons en oncologie au Japon et en Chine, permettant à la zone de contribuer pour 14,6 % du chiffre d’affaires consolidé du Groupe, avec un chiffre d’affaires en progression de 4% par rapport à 2022/23. En décembre 2023, Servier a acquis auprès de CStone les droits exclusifs de développement et de commercialisation de Tibsovo en Grande Chine et à Singapour, permettant au Groupe de détenir désormais les droits mondiaux de ce traitement. Servier a également obtenu en Chine une autorisation de mise sur le marché pour Onivyde, traitement du cancer pancréatique métastatique, le premier dans ce domaine à être autorisé depuis 23 ans. Au Japon, Servier a débuté la commercialisation, en octobre 2023, d’Oncaspar dans le traitement de la leucémie lymphoblastique aiguë et de lymphome malin. Nihon Servier, filiale du Groupe au Japon, a également soumis en juin 2024 une demande d’autorisation de mise sur le marché pour Tibsovo dans la leucémie myéloïde aiguë.
Le chiffre d’affaires pour l’Union européenne s’établit quant à lui à 43,2 % du chiffre d’affaires consolidé, et montre une progression de 10,2 % par rapport à l’exercice précédent. Plus particulièrement en France, le chiffre d’affaires princeps atteint 187 millions d’euros soit 3,2 % du chiffre d’affaires consolidé du Groupe. Depuis 2017, le Groupe a investi près d’un milliard d’euros sur le territoire national, un chiffre illustrant la volonté continue de Servier de créer durablement de la valeur en France. En témoigne la récente inauguration de l’unité de bioproduction du Groupe, Bio-S, dans le Loiret. Enfin, le Groupe rappelle qu’il produit 95,8% de ses principes actifs des médicaments sur le sol national.
Servier a commercialisé au cours de l’exercice 2023/24 près de 1,3 milliard de boîtes de médicaments grâce à un réseau industriel composé de 14 sites de production répartis dans différents pays du monde.
Une transformation réussie dans l’ensemble des aires thérapeutiques du Groupe
La confirmation du leadership mondial du Groupe dans les maladies cardio-métaboliques et veineuses
Servier est le 1er acteur pharmaceutique mondial en hypertension et le 5ème acteur pharmaceutique mondial en cardiologie.1 L’activité cardio-métabolisme et maladies veineuses du Groupe représente 49 % de son chiffre d’affaires consolidé sur l’exercice 2023/24. Cette activité illustre ainsi la performance des ventes dans ce domaine, portée, notamment, par l’innovation incrémentale et le développement des Single Pill Combinations (associations fixes de médicaments), qui permettent aux patients atteints de pathologies multiples et chroniques de prendre leurs différents traitements en un seul comprimé. Triplixam®, association triple antihypertensive, a atteint un chiffre d’affaires de 293 millions d’euros en 2023/24. Une stratégie d’innovation allant de pair avec le maintien d’une large couverture géographique intégrant les pays émergents.
Le Groupe a d’ailleurs présenté lors du Congrès de la Société Européenne de Cardiologie 2024, des avancées significatives pour les patients souffrant d’hypertension résistante avec les résultats de l’étude clinique internationale de phase III multicentrique QUADRO. Celle-ci visait à évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi d’une association fixe de quatre molécules, Servier a déposé en janvier 2025 une demande d’autorisation de mise sur le marché auprès des autorités européennes pour cette première quadrithérapie.
En outre, et pour la quatrième année consécutive, le Daflon® reste le premier médicament du Groupe, avec des ventes s’établissant à 622 millions d’euros pour l’exercice 2023/24. Daflon® est le 1er veinotonique mondial en valeur et en volume2.
Une stratégie ciblée et performante en oncologie
L’exercice 2023/24 a été marqué par l’obtention de plusieurs autorisations de mise sur le marché en oncologie qui confirment l’engagement du Groupe à développer de nouvelles solutions thérapeutiques dans les formes rares de cancer et où les besoins des patients sont forts.
Servier a ainsi reçu de la Commission européenne l’autorisation de mise sur le marché d’Onivyde® en première ligne chez les patients atteints d’un adénocarcinome pancréatique métastatique. Le Groupe a également obtenu une autorisation de mise sur le marché américain de la Food and Drug Administration (FDA) pour Voranigo®, un traitement de certaines tumeurs cérébrales. Une avancée importante pour les patients, qui n’ont pas bénéficié de nouveaux traitements dans ce domaine depuis près de 25 ans. Voranigo® a également été approuvé dans les pays de la procédure Orbis (Royaume-Uni, Brésil, Israël, Australie, Canada, Singapour et Suisse), ainsi qu’aux Emirats arabes unis.
Avec 1,430 milliard d’euros de chiffre d’affaires en oncologie (en progression de 33,0 % par rapport à 2022/23), l’activité représente désormais 24,2 % du chiffre d’affaires consolidé en 2023/24 contre 20,2 % en 2022/23. Le lancement de Voranigo® ainsi que l’ensemble des autres avancées thérapeutiques sont autant d’étapes décisives qui permettent au Groupe de rehausser son ambition dans l’oncologie à 2030.
Avec près de 70 % de son budget R&D alloué à l’oncologie, Servier dispose aujourd’hui d’un portefeuille de 8 médicaments à disposition des patients, ciblant des cancers répondant à de forts besoins médicaux non satisfaits pour les patients. En outre, ces investissements majeurs du Groupe se traduisent aujourd’hui par un pipeline prometteur de 30 projets de R&D en oncologie (à janvier 2025) dont 11 ont le potentiel de devenir des médicaments « first in class » (médicament doté d’un mécanisme d’action nouveau et unique).
En 2024, Servier a maintenu sa position dans le top 3 du classement issu de l’enquête PatientView3 sur la réputation des entreprises pharmaceutiques qui travaillent avec les associations de patients en oncologie. Pour la première fois, le Groupe est également premier dans trois catégories : « Transparency on Data », « Beyond the pill », et « R&D ».
La neurologie, une 3ème aire thérapeutique et futur relais de croissance du Groupe
Au cours des 30 dernières années4, le nombre de personnes atteintes de troubles neurologiques a augmenté de manière significative en raison de la croissance démographique mondiale, du vieillissement et de l’exposition accrue à divers facteurs de risque. En 2021, plus de 3 milliards de personnes dans le monde5, soit plus d’un tiers de la population mondiale, vivaient avec une maladie neurologique, faisant de ces troubles la principale cause de maladie et d’invalidité dans le monde. Malgré les besoins médicaux croissants, les traitements disponibles capables de modifier l’évolution de ces maladies ou d’en soulager significativement les symptômes sont très limités.
Dans le cadre de sa stratégie à 2030 et déterminé à répondre à ces besoins médicaux majeurs non satisfaits, le Groupe Servier a décidé de focaliser une partie de ses efforts de R&D sur la neurologie, au-delà de ceux déjà consacrés à l’oncologie. Les maladies de l’enfant et de l’adulte font partie du champ d’investigation en neurologie.
Trois familles principales de maladies neurologiques en particulier associées à un mécanisme génétique et/ou immuno-inflammatoire sont donc désormais ciblées : les épilepsies réfractaires, les troubles rares du mouvement et les maladies neuromusculaires.
Les maladies figurant au sein de chacune de ces trois familles partagent des caractéristiques communes, permettant de créer des synergies pour augmenter les chances de succès et la rapidité de développement de nouveaux médicaments. De plus, les patients atteints sont pris en charge et traités par les mêmes spécialistes dans des centres cliniques d’excellence.
L’approche scientifique entreprise par Servier entend cibler un nombre limité de mécanismes d’action communs à ces pathologies, permettant de développer des stratégies significatives pour, selon les maladies, ralentir ou stopper leur progression ou encore empêcher la manifestation des symptômes. La recherche du Groupe en neurologie se concentre sur les petites molécules ciblant les ARN messagers, y compris les oligonucléotides antisens (ASOs) pour lesquels Servier a mis en place une plateforme dédiée, ainsi que les molécules pharmacologiques et les anticorps monoclonaux.
Servier entend dédier d’importantes ressources et investissements (R&D et Business Development) afin de bâtir un pipeline de R&D robuste et prometteur dans le domaine de la neurologie, notamment dans la création de nouveaux médicaments qui visent à couvrir les besoins médicaux les plus importants de ces maladies neurologiques souvent dévastatrices. A ce jour, celui-ci est composé de 8 projets de recherche et de 1 projet en développement.
« L’année 2023/24 témoigne de notre capacité à accélérer les processus de découverte, de développement et de mise à disposition de thérapies innovantes auprès des patients. Ces avancées sont le résultat d’une stratégie focalisée sur les besoins des patients, le recours aux technologies digitales ainsi qu’une approche ouverte de l’innovation, et par-dessus tout, l’engagement sans précédent des équipes de R&D envers les patients. Fort de notre succès en oncologie et en qualité d’entreprise gouvernée par une fondation, donc libre de ses choix, nous entendons aujourd’hui accentuer également nos efforts de R&D en neurologie afin de répondre aux besoins patients non couverts. »
Claude Bertrand, Vice-Président Exécutif Recherche & Développement de Servier
Une activité Générique, contributrice à la création de valeurs pour les patients, le Groupe et ses partenaires
Les activités Génériques du Groupe ont progressé de 9,5 % atteignant 1,408 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Ce résultat illustre la performance du Groupe dans ce domaine. Aujourd’hui, Servier propose une offre de plus de 1 500 médicaments génériques couvrant la majorité des pathologies, distribués dans plus de 70 pays, par trois filiales : EGIS en Europe de l’Est, Pharlab au Brésil et Biogaran, leader sur le marché des génériques en France.
[1] IQVIA, Analytics Link / World 75 countries – MAT Q1-2024
[2] Source IQVIA, Analytics Link / World 75 countries – MAT Q3-2023
[3]L’enquête PatientView 2023 a été menée auprès de plus de 2 500 associations de patients réparties dans le monde entier
[4] https://www.healthdata.org/news-events/newsroom/news-releases/lancet-neurology-neurological-conditions-now-leading-cause-ill
[5] https://www.who.int/news/item/14-03-2024-over-1-in-3-people-affected-by-neurological-conditions–the-leading-cause-of-illness-and-disability-worldwide