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Cancer colorectal : offrir des traitements plus adaptés à plus de patients

À l’occasion du mois de sensibilisation au cancer colorectal, Mars bleu, le Dr Nadia Caussé-Amellal, directrice de projet international Oncologie et Immuno-oncologie chez Servier, fait la lumière sur cette pathologie et les traitements disponibles.

Quelles sont les particularités du cancer colorectal ?

Nadia Causse-Amellal : Le cancer colorectal (CCR), qui comprend le cancer du côlon (78 %) et le cancer du rectum (22 %), est un type de cancer qui se développe le plus souvent dans le gros intestin à partir de polypes adénomateux initialement bénins. Avec plus de 1,9 million de nouveaux cas par an, soit 10 % de tous les cancers, il s’agit du troisième cancer le plus fréquemment diagnostiqué dans le monde. Une fois diagnostiqué, le pronostic pour ce cancer est généralement mauvais : avec près d’un million de décès par an (9,4 % de tous les décès par cancer), le CCR est aujourd’hui la deuxième cause de décès par cancer. Environ 25 % des patients présentent déjà des métastases dans le foie, les poumons ou les os au moment du diagnostic, et près de 50 % en développent par la suite1.

Le saviez-vous ?

Servier consacre 50% de son budget mondial de R&D (activité de marque) à la recherche de nouvelles solutions thérapeutiques contre le cancer.

Quels sont les facteurs de risque identifiés pour mieux prévenir ce type de cancer ?

C.-A. : Le risque de développer un CCR augmente avec l’âge. D’autre part, 65 % des cas sont diagnostiqués dans les pays à revenus élevés. Cette incidence s’explique par les effets de l’industrialisation, de l’urbanisation et du mode de vie occidental : une forte consommation de viande rouge, une alimentation riche en graisses et pauvre en fibres, un manque d’activité physique, l’obésité, la consommation d’alcool et de tabac, etc. Plusieurs facteurs de risques héréditaires ont par ailleurs été identifiés, tels que la polypose adénomateuse familiale, des antécédents de maladies inflammatoires de l’intestin (colite ulcéreuse, maladie de Crohn) et le syndrome de Lynch.

La prévention du CCR commence par l’élimination des facteurs de risque externes, ainsi que par la mise en place de programmes de dépistage nationaux. Un dépistage actif avec une coloscopie tous les deux ans est indiqué pour les personnes à haut risque. Pour les personnes âgées de 50 à 74 ans, un test de recherche de sang occulte dans les selles tous les deux ans et une coloscopie tous les 10 à 20 ans suffisent. Mais la présence de sang dans les selles n’étant pas, comme d’autres symptômes (anémie, fatigue, essoufflement, gêne abdominale avec troubles du transit, etc.), spécifiquement liée au CCR, le diagnostic précoce reste encore difficile à établir. Seule une coloscopie avec biopsie de la tumeur permet de diagnostiquer le CCR avec certitude.

« Fournir des traitements plus spécifiques à une grande partie des patients atteints de CCR pour lesquels il demeure un besoin médical non satisfait. »

Quels sont les différents traitements du CCR ?

C.-A. : Les décisions de traitement sont basées sur plusieurs indicateurs : l’histoire naturelle de la maladie (stade, grade, état du patient, etc.), le profil moléculaire de la tumeur, le résultat du PET scan pour les métastases, et les souhaits du patient. En fonction de ces informations, plusieurs options de traitements localisés ou systémiques sont possibles.

La chirurgie locale à visée curative permet d’enlever la tumeur primaire et parfois les métastases lorsqu’elles sont résécables. Ce traitement peut également inclure une chimiothérapie périopératoire et/ou une radiothérapie. Si la maladie présente des métastases non résécables, une chimiothérapie visant à détruire les cellules cancéreuses et/ou à limiter leur croissance peut être proposée au patient, même si les chances de guérison sont faibles.

La thérapie ciblée (médicaments à petites molécules ou anticorps monoclonaux), qui interfère spécifiquement avec la croissance cellulaire, est une autre option thérapeutique pour les CCR invasifs. Mais malgré les avancées récentes dans le traitement des sous-types de CCR connus, il reste un nombre élevé de patients qui ne répondent pas aux traitements qui leur sont administrés.

Aujourd’hui, la priorité est d’identifier d’autres sous-types grâce aux cibles biologiques pouvant être actionnées par un traitement spécifique. C’est précisément ce sur quoi travaille actuellement Servier : fournir des traitements plus spécifiques à une grande partie des patients atteints de CCR pour lesquels il demeure un besoin médical non satisfait.

En décembre 2020, Servier a annoncé une collaboration stratégique avec la biotech Celsius Therapeutics axée sur l’identification et la validation de nouvelles cibles médicamenteuses pour le cancer colorectal.

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1 GLOBOCAN – 2020 – https://gco.iarc.fr/databases.php