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Parkinson : 2e maladie neuro-dégénérative la plus fréquente après Alzheimer

Partout dans le monde, la maladie de Parkinson progresse, en particulier à cause du vieillissement de la population. En effet, l’âge est le principal facteur de risque pour cette maladie qui s’attaque surtout au contrôle des fonctions motrices.

10 M

C’est le nombre de personnes dans le monde qui vivent avec la maladie de Parkinson1.

60 ans

Âge moyen au diagnostic2.

+ de 12 M

C’est le nombre estimé de personnes qui souffriront de Parkinson en 2040 dans le monde3.

En France

En France, plus de 170 0001 personnes souffrent actuellement de la maladie de Parkinson. Ce qui en fait la deuxième maladie neuro-dégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer avec 25 0002 nouveaux cas chaque année.

L’altération des neurones à l’origine de la maladie

La maladie de Parkinson résulte de la dégénérescence lente et progressive de neurones. Il s’agit en particulier des neurones dopaminergiques, localisés dans la zone spécifique du cerveau responsable de la production de dopamine, un neurotransmetteur impliqué dans le contrôle des mouvements. Dans les neurones atteints, on retrouve la présence de « corps de Lewy », qui sont formés des agrégats protéiques, principalement constitués d’une protéine malformée appelée « alpha-synucléine ».

Le saviez-vous ?

Le diagnostic de la maladie de Parkinson se produit lorsque plus de 50 % des neurones dopaminergiques sont détruits. Le déficit associé en dopamine se traduit par trois symptômes moteurs : lenteur des mouvements, rigidité musculaire et tremblements de repos.

Cette maladie est complexe, car d’autres neurotransmetteurs peuvent être affectés par cette dégénérescence neuronale. Cela peut expliquer que d’autres symptômes surviennent au cours de l’évolution de la maladie : troubles de l’humeur, troubles du sommeil, déficit cognitif, problèmes de constipation, de déglutition, d’odorat, d’incontinence urinaire.

Au stade avancé, la maladie de Parkinson conduit à une perte progressive et totale d’autonomie pour les patients.

Cliquez sur l'image pour accéder à sa page de description détaillée.

Infographie illustrée présentant les symptômes de la maladie de Parkinson

Des causes encore incertaines et peu comprises

Il n’existe pas de cause bien définie de la maladie de Parkinson, mais plusieurs facteurs semblent y contribuer.

L’âge, avant tout : en moyenne, la maladie débute entre 55 et 65 ans. Plusieurs gènes de prédisposition ont été identifiés, en particulier dans les cas de forme précoce de la maladie, c’est-à-dire qui survient avant 50 ans. Certains facteurs environnementaux seraient également à l’origine de la maladie, en particulier l’exposition à des produits neurotoxiques comme les herbicides organochlorés (composés organiques contenant du chlore), ou des métaux lourds comme le plomb, le mercure, le cadmium ou le manganèse.

La recherche avance pour mieux comprendre les causes de la maladie de Parkinson et les mécanismes qui sont responsables de la dégénérescence neuronale et de l’apparition des symptômes. Les chercheurs s’intéressent aujourd’hui aux mécanismes qui pourraient ralentir voire stopper la progression de la maladie. Avec comme objectif de préserver l’autonomie des patients afin d’améliorer leur qualité de vie.

La recherche explore actuellement l’implication de l’alpha-synucléine dans l’évolution de la maladie. Cette protéine, qui joue un rôle dans la transmission des signaux entre neurones, est anormalement abondante dans les cellules nerveuses des patients. La raison de cette accumulation reste inconnue à ce jour.

Quelles solutions thérapeutiques disponibles ?

Il existe plusieurs traitements pour pallier le déficit en dopamine. Ces médicaments ne ralentissent pas la progression de la maladie mais agissent sur les symptômes moteurs.

Le principal traitement est un précurseur de la dopamine, appelé L-Dopa, qui permet de restaurer la motricité pendant quelques années. L’amélioration des symptômes est souvent remarquable en début de traitement, mais s’amenuise par la suite. Par ailleurs, elle entraîne des effets secondaires importants comme des mouvements involontaires.

Augmenter l’activité neuronale

D’autres types de médicaments peuvent augmenter l’activité des neurones dopaminergiques, soit en se liant aux récepteurs de la dopamine, soit en inhibant la dégradation de la dopamine existante. Ces traitements pharmacologiques comportent des risques d’effets indésirables, comme par exemple une confusion, une somnolence, des comportements compulsifs (addiction aux jeux, aux achats…) et des troubles digestifs.

Stimulation cérébrale profonde

Une intervention chirurgicale peut être proposée lorsque la maladie est avancée et que le patient ne répond plus aux traitements pharmacologiques. Dans cette procédure, on implante des électrodes dans des zones spécifiques du cerveau pour stimuler électriquement les neurones. L’intervention est appelée « deep brain stimulation » ou « stimulation cérébrale profonde ». Cette intervention peut avoir des effets bénéfiques spectaculaires mais elle n’empêche pas la progression de la maladie.

Activité physique

Plus généralement, l’activité physique et la pratique régulière d’exercices d’étirement et d’équilibre participent aussi à la préservation de la mobilité et du bon équilibre postural.

Photo d'une patiente souffrant de Parkinson

ET SERVIER ?

Engagé historiquement dans les neurosciences, Servier focalise ses efforts de recherche sur la découverte de thérapies ciblées ralentissant la progression de la maladie de Parkinson, ainsi que de pathologies cliniquement proches, regroupées sous le terme de parkinsonisme atypique, et d’une sélection de pathologies du mouvement. En juin 2021, Servier et la biotech française Oncodesign Precision Medicine ont annoncé la sélection d’un candidat-médicament agissant sur une protéine mise en cause dans la maladie de Parkinson.  En septembre 2022, Servier a acquis les droits mondiaux de ce candidat-médicament. L’étude clinique de phase I a débuté à cette même date.

Nous développons ce candidat-médicament avec les patients pour répondre au mieux à leurs besoins. C’est pour cela que nous collaborons depuis plusieurs années avec notre partenaire : l’association de patients Parkinson Europe.

À RETENIR

  1. Conservez une activité physique : Pour favoriser l’activité neuronale et préserver la mobilité et l’autonomie.
  2. Respectez la fréquence des consultations : Pour assurer un suivi précis de votre état de santé et le diagnostic précoce des premiers symptômes de la maladie.
  3. Rapprochez-vous du personnel médical : Pour bénéficier d’une éducation thérapeutique et savoir comment réagir quand les premiers signes potentiels de la maladie apparaissent.